Chiropractie

La chiropratique est une thérapie pour certaines affections fonctionnelles et douloureuses de l'appareil locomoteur et leurs répercussions sur d'autres fonctions, par exemple biomécaniques et neurophysiologiques.

Qu'entend-on par chiropratique ?

La chiropratique est une approche médicale naturelle et globale qui s'occupe en particulier du diagnostic, du traitement, de la prophylaxie et de la rééducation des troubles fonctionnels et des maladies douloureuses de l'appareil locomoteur ainsi que de leurs effets biomécaniques et neurophysiologiques.

Elle permet de diagnostiquer et de traiter de telles maladies et, si possible, de s'en prémunir.

La colonne vertébrale, le bassin et les articulations des extrémités jouent un rôle central dans le diagnostic et la thérapie.

La chiropratique va bien au-delà du traitement avec les mains, comme on peut le déduire de l'étymologie (du grec ancien cheiro "main" et praktikos "être actif"), mais constitue une approche globale dans laquelle le patient est guidé vers un mode de vie qui répond aux besoins de son appareil locomoteur.

Une discipline à part entière dans la médecine scientifique

La chiropratique est une discipline à part entière de la médecine scientifique, qui utilise principalement des traitements non invasifs et non médicamenteux, répondant ainsi à une approche moderne de la santé publique. Le chiropracteur dispose d'une formation médicale complète et de compétences spécialisées dans le diagnostic, le traitement manuel et la prévention des troubles de l'appareil locomoteur et des douleurs qui en découlent.

La chiropratique, une profession médicale reconnue par l'État

La chiropratique est l'une des cinq disciplines universitaires des sciences médicales reconnues depuis le 01.09.07 par la loi fédérale sur les professions médicales (LPMéd). Tout comme les médecins et les dentistes, les chiropracteurs portent le titre de docteur et peuvent être consultés directement par les patients sans avoir à les adresser à un médecin. Ils exercent de manière indépendante, établissent leur diagnostic et prescrivent, le cas échéant, des examens et des traitements complémentaires. Leurs prestations sont prises en charge par l'assurance de base.

Une longue tradition de chiropratique 

Basée sur des pratiques répandues dans l'Antiquité, redécouvertes et justifiées scientifiquement au XIXe siècle aux États-Unis, la chiropratique n'a été reconnue en Europe et en Suisse qu'au milieu du XXe siècle.

L'Antiquité et l'Empire romain

La chiropratique telle que nous la connaissons n'est pas tout à fait aussi ancienne que l'humanité, mais le traitement des articulations l'est déjà. En effet, cette méthode de traitement était déjà répandue très tôt en Chine, en Égypte et en Grèce. Déjà à l'époque de l'Empire romain, Galien de Pergame utilisait cette thérapie pour aider les gladiateurs à se remettre sur pied.

19e siècle

L'ère scientifique de la chiropratique a commencé il y a un peu plus d'un siècle avec Daniel David Palmer (1845-1913). Alors que Louis Pasteur étudiait en Europe le rôle de certains micro-organismes dans l'apparition de maladies infectieuses, D.D. Palmer redécouvrait dans le Midwest américain les avantages de la correction manipulative en cas de mauvaise position des vertèbres.

Aujourd'hui encore, on ne sait pas d'où ce chercheur a tiré ses connaissances, peut-être grâce à son contact avec des guérisseurs indiens. Il a toutefois découvert que l'importance de la colonne vertébrale va au-delà de sa fonction de soutien du corps. Étant donné qu'elle constitue la transition entre le système nerveux central et le système nerveux périphérique, elle joue un rôle crucial dans l'équilibre de la santé : les perturbations de la mécanique de la colonne vertébrale peuvent affecter le système neurologique, et si la colonne vertébrale ne remplit pas sa fonction, les informations transmises par le système nerveux sont perturbées.

Cette théorie a été approfondie par le fils du fondateur, Bartlett Joshua Palmer (1882-1961). À la fin du 19e siècle, les Palmer établissent finalement la chiropratique dans les sciences en créant le premier institut de recherche et d'enseignement, le "Palmer College of Chiropractic", à Davenport, dans l'État de l'Iowa.

Le rôle de pionnier de Zurich au 20e siècle

Dans les années 1920, les premiers Suisses ont traversé l'Atlantique pour se rendre dans les locaux austères du Palmer College aux États-Unis. Diplôme en main et de retour au pays, les nouveaux médecins s'occupaient avec succès de patients pour lesquels les traitements habituels n'avaient pas fonctionné. La nouvelle s'est répandue et la méthode s'est développée si rapidement que, malgré le scepticisme de l'association médicale de l'époque, les politiciens ont finalement décidé d'autoriser cette méthode de traitement.

Un chiropracteur de Lucerne, qui avait même été condamné à une peine de prison pour avoir pratiqué son art de guérir, a reçu un accueil triomphal lorsqu'il a quitté la prison. La demande d'initiative du 22 janvier 1939 à Zurich, menée après une campagne passionnée et mordante, a abouti à l'autorisation de la chiropratique.

Par la suite, la pratique de cette méthode thérapeutique fut progressivement autorisée dans d'autres cantons et se répandit dans toute la Suisse. Le 5 juillet 1962, la pétition de l'association de patients Pro Chiropraktik, munie de 394'390 signatures, a finalement abouti et la chiropratique a été reconnue comme prestation obligatoire par les caisses-maladie.

Quand consulter un chiropracteur ?

La chiropratique traite bien sûr des troubles ponctuels tels qu'un lumbago, une hernie discale, à condition qu'elle ne nécessite pas de traitement chirurgical, ou le coup du lapin, qui est fréquent, etc. Le chiropracteur rétablit alors le fonctionnement normal et la mobilité des articulations.

Il/elle utilise ses mains pour le traitement et atteint son objectif en exerçant une pression bien dosée sur l'articulation dont la fonction est perturbée. Pour comprendre ce qui se passe lorsqu'une articulation est traitée de cette manière, il est important de connaître tous les "composants" impliqués et la fonction qui leur est attribuée.

Possibilités de traitement par la chiropratique

Le traitement chiropratique vise notamment à briser le cercle de la douleur en rétablissant la mobilité articulaire. Elle remédie au dysfonctionnement de l'articulation vertébrale concernée et réduit ainsi l'augmentation anormale du flux d'impulsions nerveuses vers la moelle épinière. Le muscle concerné reçoit ainsi à nouveau sa quantité habituelle d'impulsions et sa tension de base se normalise. Cela améliore la fonction musculaire, réduit la charge anormale et diminue l'irritation et l'inflammation.

Anamnèse systématique

La condition préalable à tout traitement est une anamnèse approfondie. Outre les méthodes d'examen courantes, orthopédiques, rhumatologiques et neurologiques, la chiropratique utilise également des méthodes d'examen spécifiques, telles que la palpation statique et dynamique de l'appareil locomoteur. Des recommandations, notamment en matière de posture et d'exercices de gymnastique, font partie du traitement.

Comme toute thérapie, la chiropratique a ses limites et la connaissance de celles-ci (contre-indications au traitement chiropratique) fait partie intégrante de la formation clinique.

Traitement des blocages articulaires

Les chiropracteurs disposent d'un large éventail de techniques manuelles pour corriger les blocages articulaires et améliorer la mobilité. Le principe consiste à appliquer des impulsions manuelles précises et finement dosées sur l'articulation, en respectant ses limites physiologiques, afin de libérer les surfaces de contact bloquées et de rétablir et d'améliorer ainsi la mobilité de l'articulation.

La plupart du temps, un bruit de craquement se produit pendant le traitement. Impressionnant, mais indolore : Lorsque le blocage de l'articulation est levé, une dépression se crée entre les deux parties osseuses, ce qui a pour effet de faire passer certains composants du liquide articulaire à l'état gazeux. Ces "bulles de gaz" éclatent et produisent le craquement caractéristique du traitement chiropratique.

Toutefois, le traitement ne vise pas uniquement à normaliser la fonction articulaire, mais doit également exercer un effet réflexe sur les tissus environnants (muscles, tendons, système nerveux).

Thérapie musculaire, réflexologie et aides orthopédiques

L'arsenal thérapeutique des chiropracteurs modernes ne se limite toutefois pas au seul traitement des articulations. Selon les indications, ils utilisent différentes méthodes de thérapie musculaire et réflexe, de mobilisation des articulations et de massage de la tête, ainsi que des mesures physiothérapeutiques (étirement contrôlé, ultrasons, électrothérapie, cryothérapie).

La pratique quotidienne des chiropracteurs comprend en outre la prescription d'aides orthopédiques, de bandages de soutien, d'exercices de gymnastique, les conseils en matière de nutrition et d'ergonomie, voire l'utilisation de l'acupuncture et de l'acupression. Si nécessaire, les chiropracteurs prescrivent également des médicaments ou des compléments alimentaires (analgésiques, anti-inflammatoires).


Les chiropracteurs disposent généralement de leur propre appareil de radiographie, mais ils peuvent également faire appel à des prestataires externes pour effectuer les examens radiologiques ou de laboratoire nécessaires à l'établissement du diagnostic.

Effets secondaires


Les effets secondaires peuvent se manifester localement sous la forme d'une limitation des mouvements, de douleurs et de contractures ou par des effets à distance sous la forme de maux de tête, d'irradiation de douleurs dans les membres, etc.

Des cas d'atteinte des fonctions internes ont été observés. Le traitement chiropratique est indiqué lorsqu'il existe un trouble de la posture ou du mouvement du corps humain. Ce trouble peut être dû à une maladie ou à un accident, ou être lié à l'âge, ce qui nous concerne tous.

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