Le rhumatisme est un terme générique qui englobe un grand nombre de maladies rhumatismales. En Suisse, près de 2 millions de personnes en sont affectées. Les maladies rhumatismales peuvent être causées par des processus inflammatoires tels que l'arthrite et les collagénoses, ou par des processus non inflammatoires, comme l'arthrose et les maladies osseuses.
Grâce aux nouvelles méthodes de diagnostic, il est désormais possible d’effectuer une détection précoce et de traiter le rhumatisme de manière plus efficace.
La rhumatologie est une branche de la médecine interne. Elle s'occupe de la recherche et du traitement des maladies rhumatismales qui touchent les structures de l'appareil locomoteur (os, articulations, ligaments, muscles, tendons) et l'ensemble du tissu conjonctif.
Ces maladies sont souvent regroupées sous le terme générique de « rhumatisme ». Ce terme est trompeur dans la mesure où il n'est pas directement associé à un organe ou à une partie précise du corps. Il dérive du grec « rheúma », qui signifie « couler », et servait à l'origine à décrire un mécanisme que l'on supposait lié à une perturbation de la circulation des « humeurs corporelles », responsable du déclenchement de la maladie.
La rhumatologie est un domaine très vaste : il existe plus de 200 maladies rhumatismales, qui varient en termes de gravité et de fréquence. Les douleurs rhumatismales peuvent être causées par des processus inflammatoires tels que l'arthrite ou des maladies rhumatismales dégénératives chroniques telles que l'arthrose.
De nombreuses maladies rhumatismales revêtent une grande importance médicale et sociale en raison du nombre de personnes touchées et de leurs éventuelles conséquences physiques, comme la polyarthrite rhumatoïde, l'arthrose sévère ou l'ostéoporose.
Les maladies rhumatismales peuvent être divisées en maladies inflammatoires et non inflammatoires.
L'arthrite, l'arthrose et l'ostéoporose sont les formes les plus courantes de la maladie : elles sont responsables de plus de 90 % des modifications pathologiques de l'appareil locomoteur.
Les maladies rhumatismales entraînent souvent des raideurs et provoquent des déformations.
Les maladies auto-immunes font partie des maladies les plus graves traitées par les rhumatologues. Dans ce cas, le système immunitaire produit des anticorps contre son propre organisme.
Les maladies peuvent alors toucher tous les organes : cœur, cerveau, peau, yeux, globules blancs et rouges, comme c'est le cas par exemple dans le lupus érythémateux disséminé (LED) ou la polyarthrite rhumatoïde.
Bien que beaucoup pensent que les rhumatismes touchent principalement les personnes d'âge moyen et avancé, ce qui est d’ailleurs le cas pour les maladies rhumatismales dégénératives, les maladies rhumatismales auto-immunes de nature inflammatoire surviennent le plus souvent chez les jeunes adultes et assez fréquemment chez les adolescents ou les enfants.
L'arthrite juvénile idiopathique systémique, également connue sous le nom de « maladie de Still », est l'une des maladies rhumatismales inflammatoires les plus compliquées. La maladie peut évoluer de manière chronique et entraîner de graves handicaps physiques. Elle touche généralement les enfants de moins de 10 ans.
Fréquent chez les adolescents.
Touche principalement les jeunes hommes.
Premiers symptômes fréquents chez les jeunes femmes après un accouchement ou pendant des périodes de stress.
Le traitement des maladies rhumatismales est généralement médicamenteux et conservateur. Des infiltrations ou des opérations peuvent parfois être utiles. Selon les cas, un ajustement du mode de vie (alimentation, activité physique) peut déjà conduire à une réduction de la douleur et empêcher ou ralentir la progression de la maladie.
La prévalence élevée des maladies rhumatismales et les recherches approfondies menées dans ce domaine ont conduit à un essor considérable de la rhumatologie.
Les instruments dont disposent les rhumatologues pour diagnostiquer ou détecter les lésions anatomiques et les troubles fonctionnels ont considérablement évolué et sont de plus en plus fiables.
Des tests de laboratoire complexes permettent par exemple de déterminer la structure immunogénétique, c'est-à-dire les gènes qui contrôlent la réponse immunitaire, ou les auto-anticorps spécifiques qui constituent souvent des « marqueurs » de certaines maladies. Grâce aux techniques d'imagerie modernes, les progrès de la radiologie marquent également un véritable tournant dans la recherche sur l'appareil locomoteur.
Le diagnostic clair des nombreuses maladies rhumatismales et la détection précoce et précise des lésions permettent un traitement plus efficace et, dans de nombreux cas, d'empêcher la progression de la maladie. Les maladies comme la fièvre rhumatismale ou la goutte, qui entraînaient autrefois de grandes complications (insuffisance rénale, mort…) sont aujourd'hui tout à fait guérissables.
Le pronostic d'autres maladies telles que la polyarthrite rhumatoïde, le lupus ou la sclérodermie s'est également nettement amélioré. Aujourd'hui, le taux de survie de ces maladies est nettement plus élevé, les handicaps physiques sont moins importants et la qualité de vie des personnes touchées a considérablement progressé.
Le premier interlocuteur est votre médecin traitant, qui vous orientera si nécessaire vers un spécialiste, par exemple un spécialiste en médecine interne et rhumatologie, un dermatologue (par exemple en cas d'arthrite psoriasique) ou un spécialiste en orthopédie et traumatologie (par exemple en cas d'usure avancée du cartilage).
Les maladies rhumatismales sont traitées par des médicaments et, si nécessaire, par des infiltrations ou des opérations.
Il est recommandé de suivre un régime anti-inflammatoire. Mangez suffisamment de légumes, de fruits, de céréales, de légumineuses, de graines et de noix, et privilégiez les graisses saines. En revanche, évitez les graisses saturées, le sucre, les aliments hautement transformés et l'alcool.
Malheureusement, dans de nombreux cas, non. Cependant, les symptômes peuvent être bien traités grâce aux méthodes de diagnostic et de thérapie modernes. L'objectif est d'empêcher ou de ralentir leur progression.
