Smoke-free month: quit smoking thanks to hypnosis
Peux-tu te présenter en quelques mots et raconter ce qui t’a menée à l’hypnose ?
Je suis hypnothérapeute certifiée ASCA au Centre de Médecine intégrative, avec un parcours initial dans le domaine médical. Au contact des patients, j’ai compris combien le lien entre le corps et l’esprit est essentiel à la guérison. L’hypnose s’est imposée naturellement comme un outil puissant, à la fois doux et concret, pour accompagner les personnes vers un mieux-être durable.
Qu’est-ce qui te passionne le plus dans ton métier d’hypnothérapeute ?
Ce qui me passionne, c’est de voir une personne se reconnecter à ses propres ressources. L’hypnose révèle que chacun possède déjà les clés du changement. Être témoin de cette transformation, souvent en quelques séances seulement, est profondément gratifiant.
Comment décrirais-tu ton approche de l’hypnose ?
Mon approche est thérapeutique, bienveillante et centrée sur la personne. J'utilise l'hypnose comme un dialogue entre le conscient et l’inconscient, dans un cadre sécurisant. Elle s’intègre parfaitement aux approches complémentaires comme la nutrition ou la médecine intégrative, car elle renforce les processus naturels d’autorégulation du corps et de l’esprit.
Quelle idée reçue sur l’hypnose aimerais-tu déconstruire en priorité ?
L’idée que “l’hypnose, c’est perdre le contrôle”. En réalité, c’est tout l’inverse : on reprend le contrôle sur ses émotions, ses habitudes et ses comportements. Le praticien ne “prend pas le pouvoir”, il guide simplement la personne vers ses propres ressources.
Arrêter du tabac et hypnose
Comment l’hypnose peut-elle aider une personne à arrêter de fumer ?
L’hypnose agit sur les automatismes et les ancrages inconscients liés au tabac. Elle permet de changer la relation à la cigarette, de redéfinir les besoins qu’elle comblait et de renforcer la motivation à vivre librement. C’est une approche douce, axée sur le plaisir de respirer à nouveau librement.
Comment se déroule une séance d’hypnose pour l’arrêt du tabac ?
Une séance commence par un entretien approfondi pour comprendre la relation du patient à la cigarette : ses peurs, ses motivations et ses déclencheurs. Ensuite, vient la phase d’hypnose, adaptée à chaque personne, visant à dissocier le geste de fumer des émotions qui l’accompagnent. Enfin, nous posons des suggestions positives pour consolider le changement et prévenir les rechutes.
Quelles sont les peurs ou blocages les plus fréquents chez les fumeurs qui souhaitent arrêter ?
Les plus courants sont : la peur de grossir, la peur de perdre un moment de calme ou encore le doute de ne pas y arriver. L’hypnose aide à remplacer ces peurs par de la confiance et à trouver d’autres ressources pour gérer le stress et le plaisir.
Pourquoi l’hypnose fonctionne en une séance chez certains, alors que d’autres ont besoin de plus de temps ?
Chaque personne a son propre rythme de changement. Pour certains, la décision est déjà mûre : l’hypnose agit alors comme un déclencheur. D’autres ont besoin d’un travail plus progressif, notamment sur les émotions ou les croyances liées au tabac.
L’hypnose permet-elle d’arrêter de fumer rapidement ? Peut-elle remplacer ou compléter les substituts nicotiniques ?
Souvent, les patients arrêtent après une ou deux séances, mais certains préfèrent un sevrage progressif. L’hypnose peut compléter ou, dans certains cas, remplacer les substituts nicotiniques, selon le niveau de dépendance physique. Elle agit surtout sur la dépendance psychologique et comportementale, offrant un excellent levier pour un accompagnement global.
Qui peut être accompagné par l’hypnose pour arrêter de fumer ? Faut-il être “réceptif” pour que cela fonctionne ?
Tout le monde peut bénéficier de l’hypnose, à condition d’avoir une réelle envie de changement. L’hypnose ne force rien : elle amplifie la motivation et permet d’utiliser ses propres ressources pour changer. Cet état d'hypnose est naturel et accessible à tous (tout le monde est réceptif) ; nous le vivons quotidiennement sans nous en rendre compte. Le rôle du thérapeute est simplement de guider et d’aider à l'exploiter à bon escient. Les seules limites concernent les personnes souffrant de troubles psychiatriques sévères, qui nécessitent un suivi médical spécifique.
L’hypnose peut-elle aider à réduire le manque ou le stress liés à l’arrêt du tabac ?
Absolument. L’hypnose agit directement sur le système nerveux parasympathique, favorisant la détente et la gestion du stress. Elle aide à substituer la cigarette par des sensations de calme et de satisfaction intérieure.
Que se passe-t-il en cas de rechute après quelques semaines ?
C’est fréquent et normal. Une rechute n’est pas un échec, mais un signal que certains automatismes doivent être renforcés. Une ou deux séances supplémentaires permettent généralement de réinstaller la motivation et la sérénité.
As-tu un souvenir marquant d’un patient que tu as accompagné dans l’arrêt du tabac ?
Oui, celui d’un homme qui fumait depuis plus de 30 ans. Après deux séances, il a arrêté sans envie ni irritabilité. Quelques semaines plus tard, il m’a dit : “Je n’ai pas arrêté de fumer, c’est comme si la cigarette m’avait quittée.”
Quel message aimerais-tu adresser à ceux qui hésitent encore à franchir le pas ?
Il n’y a rien à perdre et beaucoup à gagner. L’hypnose ne vous enlève rien, elle vous rend votre liberté. Arrêter de fumer, c’est bien plus qu’un objectif santé : c’est une reconnexion à soi, un souffle nouveau.