C’est une articulation un peu particulière. À la fois fragile, mais aussi très sollicitée parce qu’elle porte en permanence la totalité de notre corps. La cheville, car c’est d’elle qu’il s’agit, est une articulation complexe en forme de pince et qui comprend 3 os : le tibia, le péroné et l’astragale, le tout enserré dans une capsule et un maillage ferme de ligaments. L’ensemble est évidemment destiné à assurer à la fois la mobilité, mais aussi la stabilité de l’articulation, si indispensable pour assurer la marche quotidienne et le sport, y compris sur des terrains glissants, mouvants ou incertains.
Et qui dit fragile, dit traumatismes fréquents, surtout à une époque où les loisirs de plein air sont pratiqués par un nombre de plus en plus élevé d’aficionados, parfois très âgés. Le plus fréquent de ceux-ci est évidemment l’entorse de la cheville – 3 stades sont possibles : légère, modérée ou sévère – qui affecterait en Suisse plus de 750 personnes chaque jour.
L’entorse survient en général lorsque le pied se tord brusquement, le plus souvent vers l’intérieur, ce qui a pour effet d’étirer, voire de déchirer les ligaments. Dans d’autres cas, plus extrêmes, c’est carrément d’une fracture de l’un des os qu’il peut s’agir ou même d’une luxation de l’articulation.
Par Charaf Abdessemed