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Cancer de la prostate : dépistage, diagnostic, traitement et suivi.

Chaque année en Suisse, on dénombre environ 6600 nouveaux cas de cancer de la prostate. C’est le cancer le plus fréquent chez l’homme, ce qui représente pratiquement 30% des diagnostics. La maladie touche principalement les hommes dès 50 ans.  Avec un nombre de décès de 1300 patients par an, lorsque le cancer de la prostate est diagnostiqué précocement, il présente un taux de survie 5 ans après le diagnostic à 91%.

(Chiffres de la ligue contre le cancer de février 2022, sur une période de 2014-2018)

A l’occasion de Movember, le mois de novembre dédié à la sensibilisation de la santé de l’homme, nous sommes allés à la rencontre du Dr Vaucher, spécialiste FMH en Urologie opératoire à la Clinique de Genolier, afin d’en savoir plus au sujet du cancer de la prostate.

Qu’est-ce que la prostate ? quelle est son utilité ?
La prostate est un organe qui se trouve au carrefour entre le système urinaire et génital masculin. En association avec la vésicule séminale, elle produit le liquide séminal qui représente 99% du volume de l’éjaculation. Le pourcent restant est constitué des spermatozoïdes. Une des particularités de cet organe, tout comme le nez et les oreilles, est que sa taille augmente tout au long de la vie. 

Le cancer de la prostate : quels en sont les symptômes ?
C’est une maladie qui à ses débuts est asymptomatique, c’est bien son problème. Les premiers symptômes surviennent lors d’un stade avancé du cancer, en général sous forme de douleurs osseuses liées aux métastases. L’objectif est donc de ne pas attendre les symptômes, mais de détecter le cancer avant, à un stade précoce.

Quels sont les facteurs de risques ?
Le seul facteur de risques connu est l’histoire familiale. En effet, un homme dont le père a eu un cancer de la prostate, est plus à risque de lui-même développer un cancer.

On sait maintenant que certains cancers du sein, liés à une mutation d’un gène, le BRCA, peuvent également être un facteur de risque pour le cancer de la prostate, si des membres féminin de la famille sont atteintes de ce type de cancer. Le dépistage vise à déceler le cancer à ses débuts. A un stade précoce, les chances de guérison sont généralement élevées.

Quels sont les premiers examens de dépistage ?
Le Département de la santé de la Commission Européenne a publié en septembre 2022 de nouvelles recommandations pour les pays membres de l’union Européenne ; il recommande le dépistage du cancer de la prostate pour les hommes à partir de 50 ans, et 45 ans s’il existe un cas de cancer dans la famille directe. Ce test initial, première étape du dépistage, est une prise de sang, afin de mesurer le taux de PSA « prostate specific antigen », une protéine naturellement produite par la prostate.

Cette prise de sang est une première indication, car un taux élevé de PSA n’est pas nécessairement indicateur du cancer, mais peut également être signe d’une infection ou d’une augmentation du volume de la prostate.

Quels sont les avantages et les inconvénients de cette analyse sanguine ?
Cette analyse permet une première indication et est très rapide. Par contre, l’élévation du PSA seule ne permet pas de poser un diagnostic définitif. La plupart du temps, il n’est pas possible de savoir d’où vient la cause, si celle-ci est dû à un cancer, une infection ou une augmentation de la taille de la prostate.

Le PSA est un mauvais marqueur du cancer de la prostate avant un traitement. Il est par contre très précis après un traitement ; en effet toute modification de la valeur après un traitement à but de guérison signe la récidive du cancer.

En cas de suspicion de cancer, quels sont les examens complémentaires demandés ?
Dans le cas de doute quant à l’élévation de la valeur, la seconde partie du bilan est l’IRM. Si celui-ci ne présente pas d’anomalie, la valeur prédictive négative pour la présence d’un cancer est de 95%. Cela signifie que si l’IRM est normale, il y a un risque de 5% de développer un cancer de faible degré d’agressivité. La majeure partie des patients se contentent de cette valeur. Par contre, en cas de lésion significative mise en évidence à l’IRM, une biopsie est effectuée, en ciblant l’endroit montré par l’IRM.

Les traitements : quelles sont les options thérapeutiques ?
Les options thérapeutiques utilisées pour traiter le cancer dans un but de guérison sont la chirurgie ou la Radiothérapie, cette dernière étant associée ou non à un traitement hormonal.

Il existe également des traitements focaux, dont le but est de traiter uniquement la zone atteinte au sein de la prostate. La sélection des patients qui sont candidats pour ce type de traitement est très stricte et devrait se faire dans le cadre de protocole de recherche.

Dans de nombreux cas, il est également possible d’opter pour une surveillance active de la maladie, avec des contrôles réguliers.

Quel traitement à quel stade ?
Dans ces cas, lorsque la maladie a déjà dépassé les limites de l’organe, un traitement hormonal est proposé. Selon l’agressivité du cancer, cette hormonothérapie est efficace plus ou moins longtemps. Lorsque la maladie progresse malgré le traitement hormonal, on peut traiter les patients par une hormonothérapie de seconde ligne, voire par chimiothérapie.

Ces nouveaux traitements permettent de prolonger efficacement la vie des patient atteints d’une maladie diffuse, et il n’est pas rare que les patients décèdent alors d’une autre cause.

Quelles sont les effets indésirables de la chirurgie ?
Les effets indésirables de la chirurgie sont l’incontinence urinaire et la dysfonction érectile. Les risques dépendent de l’âge et de l’état général. Cela signifie que le risque d’incontinence d’une personne de 65 ans est de 1 à 3 % et pour les plus de 75 ans il est d’environ de 30%. Concernant la dysfonction érectile, cela dépend également de l’âge, de la situation pré-opératoire ainsi que de la localisation du cancer dans la prostate, notamment si l’on est capable de préserver les faisceaux nerveux.

Comment se déroule le suivi après traitement ?
Le suivi après traitement du cancer est un simple dosage du PSA, régulièrement au début puis annuellement par la suite.


Pour plus d'informations: 
info@genolier.net
+41 22 366 90 00
 

Nos intervenants

Clinique de Genolier

Dr méd. Laurent Vaucher

Spécialisation
Urologie, Andrologie, Cancer de la prostate (carcinome de la prostate), Da Vinci Voir plus